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Pêche à la mouche en Autriche

Pêche à la mouche en Autriche

Pêche à la mouche en Autriche : « Salsa » sur les rives de la Salza

Voilà, je n’ai qu’à fermer les yeux pour l’entendre couler…
Je reviens d’un voyage de pêche à la mouche sur la rivière Salza en Autriche. Truites farios, arc-en- ciel et ombres ont mis à mal nos cannes à pêche. En mouche sèche et en nymphe les poissons ont été nombreux durant le séjour !
Voilà quelques jours que j’ai posé mes valises et dû me réadapté à la ville, dur dur ! Retour au bureau et tout ce que cela implique…du coup pour me remémorer cette semaine de folie halieutique je prends ma plume, mais cette fois-ci, ce n’est pas pour faire des mouches.

La Salza :

Nous avons découvert la rivière Salza, le long d’un parcours privé de 10km, remarquablement géré, qui connaît une pression de pêche quasi nulle. Je suis parti avec un groupe de moucheur dont un n’avait jamais tenu une canne à la mouche de sa vie ! De fait, je n’ai pas caché mon appréhension à guider un non moucheur au milieu de pêcheurs confirmé.
Mes inquiétudes furent de très courte durée. Tout au plus 20 min la première matinée ! En effet, il n’a pas fallu que très peu de temps pour que Jean-Pierre attrape un ombre de 43 cm sur un sedge, et ça à seulement une longueur de canne de nous. La semaine était lancée !

Cette rivière regorge de vie. Il suffit de savoir observer un temps soit peu pour se rendre compte de la densité de poisson présents ! On sent que la compétition est grande entre les poissons, et Jean-Yves nous illustrera cela. Il pique une petite arc en nymphe au fil et lorsqu’il la ramena à l’épuisette c’est une grosse mémère de près de 60 cm qui lui fonce dessus la bouche grande ouverte ! Ici il faut manger ou se faire manger ! C’est aussi cela la pêche à la mouche en Autriche.
Mais au vu de tout les sedges et autre éphémères qui tournoient je comprends que le garde mangé est grand. Il suffit de prendre n’importe quelle pierre de la rivière pour découvrir des dizaines de nymphes et surtout des grosses nymphes de mouche de pierre. On aura observé quelques « stone fly » dans les sous bois, mais il manquait quelques jours pour que des milliers d’insectes s’envolent pour un dernier balais avant de se poser sur la surface pour nourrir tout ce petit monde.

Il n’y a pas encore ces nuages de stones Fly qui font la réputation du mois de mai sur cette rivière mais je tente ma chance. En effet, je troque mon bas de ligne fin pour passer à à une pointe en 20/100mm qui ne vrillera pas sous le poids de ma mouche. Je monte une grosse sèche type « stimulator ». Mon partenaire argentin Patricio me regarde et me fait un clin d’œil. Cela lui remémore certainement de bon moment en Patagonie. Mon imitation ne fait pas loin de 3 cm ! C’est rare que je pêche avec de telle mouche étant habitué à la discrétion nécessaire pour leurrer nos truites françaises.
Dès le premier passage en plein courant, c’est un monstre qui sort de son poste pour monter en douceur sur cette ma grosse mouche. Je n’ai pas réussi à contenir mon emballement, je ferre trop vite…et lui retire de la gueule. Une fois aurait été supportable mais j’ai répété deux fois la même erreur ! Ne voulant pas effrayer le poisson je rechange mon bas de ligne tout en gardant un œil sur lui, maintenant posté en plein courant. Il a faim et attend patiemment toute nourriture passant à portée de gobage. Je retourne à mon sedge fait la veille dans ma chambre d’hôtel.
J’ai été inspiré, premier passage et c’est goulûment qu’il se jette dessus ! Avez-vous déjà vu ces truites qui font sortir leurs dos entier lorsqu’elles gobent ? Cela est signe de gros poissons et ce fut le cas ! A peine ferrée, elle décide en une fraction de seconde, de dévaler le courant ! Le frein se met à couiner. C’est pour cette fraction de seconde que la pêche prend tout son sens pour moi. Ce court moment d’incertitude avant et après le ferrage. Cette seconde de doute et d’excitation vaut bien les mois de préparation !

Cette fois ci la chance n’a pas été avec moi. Car après un rush d’une dizaine de mètres je sens la tension se relâché. La puissance de la truite aura eu raison de mon hameçon sans ardillon qu’elle me rendra et me faisant une nageoire d’honneur ! C’est une belle Autrichienne estimé à près de 3 kilos qui repart se caler à l’abri…je reviendrais te chercher l’année prochaine, compte sur moi !
Cette rivière est le lieu idéal pour traquer les gros ombres. En me promenant sur la rive, lunettes polarisantes posée sur le nez, je ne tarde pas à voir un très beau spécimen posé tranquillement sur une gravière. Il évolue à une quinzaine de mètres de moi. Dès lors, je le vois nympher tranquillement et décide de lui présenter ma nymphe. Elle est surplombée d’un indicateur réalisé avec un sedge en poil de cervidé. Le premier posé dans la bonne veine d’eau et c’est à ma grande surprise que je le vois décoller en douceur du fond et se diriger vers ma sèche. Un micro gobage entraîne mon ferrage, mais rien. Aussi je le ferre mais ne sent aucune résistance. Et après, je le revois se positionner, comme si de rien été, sur la gravière.

De fait, je lui relance ma potence mais il n’aura plus rien à faire de ma sèche. C’est désormais ma nymphe qu’il scrute et refuse à plusieurs reprises. J’ai changé 6 fois de nymphe pour en trouver une à son gout. « C’est qu’il est sélectif le bougre ! ». Surtout,  j’affectionne particulièrement ces moments où un poisson actif refuse les mouches proposées. Il faut alors se mettre à sa place et s’imaginer son menu.
C’est avec un grand classique que je pourrais enfin le tromper. Ceci dit, j’ai toujours des « faisant tail » dans ma boite et encore une fois elle à fait mouche ! Je le pique et ressent de suite qu’il pèse et joue avec le courant et son étendard pour s’éloigner le plus possible de l’homme à l’autre bout du fil. Enfin, je réussis à le ramener à mon épuisette et c’est toute la tension qui redescend lorsqu’il y parvient. Enfin, je prends le temps de le mesurer et de faire quelques clichés avant de le laisser retourner à son élément. Ainsi, c’est 53 cm d’écailles sauvage seront certainement l’un de mes plus beaux souvenir de mon escapade autrichienne.
Tout le groupe à enchaîné les prises tous les jours de la semaine. Aussi les histoires de pêche vont bon train lorsque nous nous retrouvons à l’hôtel autour d’une Pils bien méritée. Ce parcours privé et exclusif connait une pression de pêche très faible, 4, 5 semaines tout au plus durant l’année. Les poissons sont donc très peu sollicités. Donc ils procurent de grands moments aux moucheurs qui ont la chance de pouvoir tremper du fil dans cette rivière qui coule le long des montagnes abruptes. Pour conclure, prochain départ en octobre, les eaux seront bien plus basse se qui permettra surement de repérer plus facilement le roi de ces eaux… Le huchon !

Article republié

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