Kazakhstan : chasse des tétras-lyres
Chasseur passionné et montagnard aguerri, notre collaborateur Florent Teicher apprécie avant tout la quête du grand gibier mais ne dédaigne pas non plus de courir la plume derrière des chiens d’arrêt. C’est ainsi qu’il s’est rendu au Kazakhstan pour se mesurer, entre autre, aux tétras-lyres. Récit…
Texte et photos : Florent Teicher
« C’est à l’issue une journée de décembre passée à poursuivre des bécasses en compagnie de mon ami Baptiste, que nous avons décidé de trouver une destination de chasse au chien d’arrêt pour la saison suivante. Après quelques semaines de recherches nous acceptons l’offre que nous propose Mathieu Breton de l’agence DHD Laika pour un voyage au Kazakhstan avec pour principal acteur le tétras-lyre ou petit tétras. Cette destination nous correspond car nous pouvons emmener nos chiens et nos armes tandis que les densités de gibier ont l’air importantes. L’espèce n’étant pas migratrice, le risque d’un séjour vide de tout oiseau est inexistant. Rendez-vous est donc pris pour le mois de septembre 2019. Un petit groupe est formé, Jean Marc, Claude et Axel le complètent. Au total 4 chiens seront du voyage : 3 setters et 1 drahthaar.
Long périple
Après quelques mois d’attente, le jour « J » arrive enfin. Nous habitons tous le sud-est de la France c’est donc de Nice que nous partons un certain vendredi 13. Pas le meilleur jour diront les superstitieux. Un premier vol nous fait atteindre Helsinki où nous sommes en transit pour 8h00. Ceci nous permet de récupérer nos chiens et de patienter tranquillement. sans encombre. Un nouveau vol nous conduit ensuite à Astana (rebaptisée Nur Sultan) où nous arrivons à 4h00 du matin. Au terme de 2h00 de formalités pour l’introduction des armes et des chiens, nous prenons alors la direction de notre camp de base situé à 5h de route. Nous sommes accompagnés par 2 guides de chasse, Sacha et Yvan, qui servent de chauffeurs pour le transfert ainsi que d’Ana qui sera notre traductrice pour le séjour. Cette dernière parle et comprend très bien le français, ce qui nous aidera énormément durant notre séjour.Cela fait maintenant plus de 24h00 que nous sommes partis de la maison et la fatigue commence à se faire sentir. Nous arrivons à notre chalet. Il se situe en bordure d’un parc national. Un déjeuner préparé par une cuisinière qui va s’avérer un véritable cordon bleu nous attend. Nous allons passer une semaine dans ce rustique hébergement en bois qui renferme cependant tout le confort nécessaire. L’après-midi sera consacré au repos et à une petite promenade pour faire dégourdir les chiens. Nous sommes bien installés et rassurés que le voyage se soit bien passé. Il n’est pas toujours évident de se déplacer par avion à travers le monde avec des armes et des chiens.
Au paradis de la chasse des tétras-lyres
Axel et Baptiste viennent avec moi. Ce dernier est accompagné de Galy et Java, ses 2 setters. Il est décidé que j’occuperai un coté du couvert, Axel prendra l’autre et Baptiste sera au milieu avec ses deux chiens. Après 5 minutes, les limiers sont déjà à l’arrêt et les premiers oiseaux décollent hors de portée. Il s’agit de cinq coqs de tétras-lyres. Ébahis par le spectacle nous regardons les volatiles se reposer au loin. Je comprends très vite qu’il va falloir qu’Axel et moi prenions de l’avance sur le conducteur et ses auxiliaires canins pour arriver à tirer notre épingle du jeu.
Après 200 m, Baptiste nous prévient que ses protégés sont de nouveau bloqués.
Cette fois, je me place plus en amont. Dans un fracas étourdissant un vol de tétras décolle et passe sur Axel qui ouvre le feu au passage. Le bruit sourd d’un oiseau heurtant le sol résonne dans la vallée. Ça y est, le premier gibier du séjour vient de tomber. Ce tétras est une grande première pour mon coéquipier. Nous félicitons l’heureux tireur et le travail des setters.
En une demi-heure de chasse notre trio a déjà levé plus de 10 oiseaux. Cela laisse rêveur et se veut prometteur pour le reste du séjour. La matinée se passe et les arrêts de Galy et Java se succèdent.