Chasse du cerf sika en Irlande
Le cerf sika est originaire d’Asie de l’Est, mais on le trouve désormais surtout au Japon. Son nom vient même du mot japonais pour « cerf », shika (en japonais). Le sika est un cerf de taille moyenne, les cerfs mâles mesurent 70 à 95 cm au garrot et pesent 40 à 70 kg. Tandis que les biches mesurent 50 à 70 cm et pèsent 30 à 45 kg.
En fait, il plus petit que le cerf élaphe (Cervus elaphus) ou le Daim (Dama dama). La couleur de son pelage en hiver est foncée, ponctué de taches blanches qui s’estompent à cette saison.
L’été, le pelage est brun rouge et les taches blanches sont plus marquées. Ce qui est unique chez cette espèce, c’est qu’elle ne perd pas ses taches avec l’âge. Bien que ces taches soient presque invisibles. Ainsi il est également connu sous le nom de « daim japonais ».
Le cerf sika vit dans les forêts mixtes ou les forêts caduques (chene, hetre, boulot,..) ou de conifères. Et, son aire de répartition naturelle se situe de la Sibérie orientale au Vietnam.
Le cerf sika espèce naturellement répartie en Asie, a été introduite en France dès le 19e siècle et surtout au cours du 20e siècle. En raison des risques d’hybridation avec le cerf élaphe, il a été décider d’éradiquer les cerfs sika partout en France. Ainsi son introduction dans le milieu naturel a été suspendue en 2010. Puis elle a été interdite par l’arrêté du 14 février 2018. Le cerf sika est peu présent sur le territoire national. En fait, ses effectifs sont restreints et très localisés. La plupart des individus seraient issus de la souche originelle de Rambouillet, et se seraient enfuis de leurs enclos.
Son arrivée en France
Le cerf sika est arrivé en France en 1890. L’empereur du Japon Mutsuhito, aussi connu sous le nom de Meiji Tenno rend alors visite au président Sadi Carnot. Il offre à l’édile un mâle et trois biches. Ceux-ci sont alors lâchés dans la chasse présidentielle de Marly-le-Roi, puis transférés ultérieurement dans le parc du château de Rambouillet.
Quelques années plus tard, la famille de Rothschild décide de faire construire un jardin japonais sur le domaine de leur château d’Armainvilliers. Aussi, ils introduisent alors une vingtaine de cerfs sika. Cet animal se prêtant tout particulièrement à cette nouvelle ambiance nipponne. Cependant, à la suite d’intempéries, un arbre chute et éventre une clôture. C’est ainsi que des individus s’évadent et vivent depuis lors à l’état naturel dans le département.
Sa présence en Europe
Tous les animaux introduits se sont bien acclimatés grâce à leur grande rusticité et leur faculté d’adaptation. Ce fut le cas notamment en France, Allemagne, Autriche, Pologne, République tchèque, Lituanie, Danemark et surtout sur les îles britanniques
Les plus fortes populations sont ainsi observées en Irlande, pays considéré aujourd’hui comme la toute première destination mondiale pour chasser ce gibier.
Les anglais ont aussi introduit ces animaux en Irlande au XIXe siècle et que de cette époque date la présence en grand nombre du cerf dans ce pays plus traditionnellement connu pour la chasse à la bécasse et la bécassine.
Le cerf sika est bien implanté en Irlande. On le retrouve dans plusieurs comtés mais c’est dans le Kerry que la source est la plus pure. Son biotope ne se recoupe pas avec celui du cerf élaphe, et les Sikas ne sont ainsi pas victime d’hybridation. C’est un excellent grimpeur, et son agilité est remarquable sur les terrains escarpés des vallées glaciaires du Kerry, qui ressemblent en tous points aux Highlands d’Ecosse.
A noter aussi, qu’en Irlande, il est donné au chasseur la possibilité, d’obtenir de très beaux trophées qui n’ont absolument rien à envier aux trophées régulièrement récoltés en Europe de l’Est.
La chasse du cerf sika en Irlande
Le cerf sika, ou cerf rouge, se chasse à l’approche. La période idéale pour cette chasse est entre la mi-septembre et la fin-octobre. C’est la période du rut de ce petit cerf asiatique.
La partie se joue surtout à la fin de l’été, au moment du rut qui se déroule en septembre. A l’époque du brame, le cerf fait entendre un étrange sifflement, qui rappelle un peu celui du wapiti. D’un naturel extrêmement méfiant, l’animal relâche alors un peu sa vigilance et se fait moins discret. Ceci étant, il continue à aimer les forêts profondes. Ce qui ne facilite pas son repérage et son approche.
Un animal difficile à approcher
Il faut être attentif à ne pas commettre la moindre erreur, toujours payée au prix fort. Il est indispensable de vérifier toujours la direction du vent, d’éviter les mouvements brusques et de ne pas laisser sa silhouette se découper sur le ciel. N’oubliez pas que ce véritable sorcier de la lande, doté d’une ouïe très fine, est également attentif au moindre craquement de branche ou crissement d’herbe sèche sous la semelle. De surcroit, il distinguera immanquablement le moindre reflet de votre canon. S’il vous a repéré, il lève la tête et s’évanouit dans la seconde au plus profond de la forêt.
Alors, êtes vous pret pour partir à la chasse du cerf sika en Irlande ?
Article publié le 05/03/2025.
