Chasse du tétras lyre : En France et à l’étranger, focus sur cette espèce.

La chasse du tétras lyre est-elle menacée ? Quid de l’espèce ? Faisons un tour d’horizon.

Tout d’abord, il convient de différencier le tétras lyre du grand tétras. Le tétras lyre est appelé aussi petit coq de bruyère, par opposition au grand tétras. Mais il est beaucoup plus petit que son cousin.

Familles et groupes :

Le tétras-lyre tient son nom de sa queue en forme de plume qui évoque celle d’une lyre. La lyre est un instrument à cordes pincées dont la structure est similaire à celle de la harpe.
En fait, le tétras lyre ou Lyrurus tetrix (Black Grouse) est un oiseau alpin qui appartient à la famille des Phasianidés. Ainsi il appartient aussi à l’ordre des Galliformes. Donc il fait parti de la même famille que le grand tétras, ou le faisan commun ou la perdrix rouge.
Globalement, la famille des Phasianidae regroupe des oiseaux – gallinacés- comme les perdrix, les cailles, les faisans, les paons et autres espèces apparentées.
Les tétraoninés (ou Tetraoninae) sont une sous-famille d’oiseaux comprenant tétras, gélinottes et lagopèdes (dont la grouse).

Quatre de ces espèces vivent en France : le grand tétras, le tétras lyre, le lagopède alpin et la gélinotte des bois. Le tétras lyre est aussi appelé « black grouse ». D’ailleurs, la femelle au plumage très différent du mâle, ressemble beaucoup à la grouse, oiseau emblématique de l’Ecosse.

Habitat du tétras-lyre :

En fait, il s’agit d’une espèce paléarctique largement répandue en Eurasie : de la Grande-Bretagne jusqu’en Sibérie et en Chine. Et, cet oiseau habite surtout les zones boréales et subarctiques, les zones montagneuses, mais également les prairies et landes plus ou moins boisées.

Le « Lyrurus tetrix » est un oiseau emblématique des zones de montagne. Il affectionne les climats froids et recherche des territoires enneigés durant tout l’hiver. En France, après sa disparition récente des Ardennes, l’espèce n’est plus présente que dans les Alpes entre 1400 et 2300 mètres selon les régions. Ainsi, on le trouve à la lisière supérieure de la forêt à l’étage subalpin. C’est typiquement un oiseau de l’interface entre la forêt et les milieux ouverts.

Au cœur de l’hiver, les tétras-lyres creusent des abris dans lesquels ils se refugient la majeure partie de leur temps. Ainsi, ils sont bien isolés du froid et des prédateurs. Aussi, ils limitent leur activité au strict minimum, uniquement pour s’alimenter, généralement une heure à l’aube et une heure avant la tombée de la nuit.

Caractéristiques du tétras lyre :

Le mâle et la femelle se distinguent par leur couleur : le mâle est noir et possède des tâches blanches sur les ailes et deux « sourcils » rouges vifs. Lorsqu’il déploie sa queue, celle-ci prend l’aspect d’une lyre. La femelle quant à elle est de couleur gris-brun aux légères rayures rousses. Elle ressemble beaucoup à l’emblématique grouse d’Ecosse. La femelle pèse autour de 950 g et le mâle environ 1,3 kg.

Reproduction : lors de la parade nuptiale, les mâles se regroupent dans des « arènes » et se livrent à des combats pour séduire les femelles, leurs chants s’accompagnent de danses spectaculaires. La femelle pond entre 5 et 10 œufs à même le sol.

Des balises satellitaires pour suivre le tétras-lyre sur les domaines skiables.
Dans les Alpes, le tétras-lyre est exposé à différentes sources de dérangement, en particulier l’hiver, du fait de l’engouement pour les activités de plein air. Il existe des zones de refuge hivernaux sur les domaines skiables, mais leur efficacité reste à démontrer. Les territoires et les zones de quiétudes des oiseaux se réduisent année après année.

Aussi, à l’initiative de la Fédération des chasseurs de Savoie et l’Office Français de la Biodiversité (ex ONCFS)  qui souhaitent mieux connaître le domaine vital de l’oiseau. Plusieurs oiseaux ont été équipés de balises satellitaires pour pouvoir être géolocalisés et suivis via une interface cartographique. Ceci afin de mieux évaluer les impacts des dérangements par l’activité humaine sur cet oiseau. Pour l’heure, les populations de tetras lyre en France restent préoccupantes. Mais rien ne permet d’affirmer que la chasse en est responsable. Le rétrécissement de son habitat par l’activité humaine reste le facteur le plus aggravant pour l’espèce. La dégradation des milieux et le dérangement hivernal que subit le tétras lyre en sont les causes directes et immédiates.

Chasse du tétras lyre en France :

Sur l’hexagone, le tétras-lyre est soumis au plan de chasse, avec de nombreuses restrictions selon les départements.  Seul le coq est chassable, la poule étant protégée conformément à la réglementation nationale.

Chasse du tétras lyre à l’étranger :

Si la chasse du tétras lyre vous attire, sachez que c’est au Kazakhstan que nous vous proposons de partir. Ici, il est dans son habitat d’origine. Après 20 ans de prospection à travers toute l’Asie Centrale, nous n’avons jamais trouvé une telle densité ailleurs. Il se chasse au chien d’arrêt à travers des paysages magnifiques. Il vous est même possible de partir avec votre chien. C’est une chasse que vous ne pratiquerez nulle part ailleurs.