Chasse de l’élan au Canada : Focus sur le plus grand des cervidés.
La chasse de l’élan au Canada ne peut se pratiquer sans connaitre cet animal, aussi grand que majestueux. Tout d’abord, Alces désigne un genre de mammifères ruminants de la famille des cervidés. Dont les représentants sont communément appelés élan (pour les individus de Sibérie et de Scandinavie) et orignal (pour les individus d’Amérique du Nord). Ces animaux, dont les bois sont aplatis en éventail, sont les plus grands des cervidés actuels.
Orignal ? Elan ? Moose ? Késako ?
Tout dépend du contexte et du lieu.
Ainsi, l’élan (Alces alces) est le terme courant, utilisé en Europe, pour désigner le plus grand cervidé du monde.
Et, l’orignal est le nom utilisé au Canada et en Amérique du Nord pour le désigner. Aux Etats-Unis et autres régions du Canada, il est couramment appelé Moose (ou Elk). Egalement, les grand mâles sont surnommés « Bull Moose ».
Donc, si vous parlez de l’animal en Amérique du Nord, c’est un orignal.
En Europe, c’est un élan, tout simplement. A noter qu’il est très répandu en Suède, Norvège et Finlande. Au Canada, en 1904, des orignaux ont été introduits avec succès sur l’île de Terre-Neuve. D’autres tentatives moins fructueuses ont été effectuées sur l’île d’Anticosti dans le golfe du Saint-Laurent.
Un grand nageur solitaire et un champion d’apnée !
L’élan est un animal indépendant et solitaire en été. Ainsi, il ne vit en couple que pendant la période du rut (mi-septembre à mi-octobre). Contrairement aux autres cervidés, les mâles ne forment pas de hardes. Sauf en hiver, où il arrive que des hardes se forment. D’un tempérament discret dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé. Mais, il peut se montrer curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’humain. Ainsi il arrive régulièrement que l’on observe des orignaux en ville, et dans les jardins. Mais attention, les mâles peuvent se montrer agressifs au moment du rut.
Surprenant, malgré son taille imposante, l’orignal est un excellent nageur ! Ainsi, il peut facilement nager sur près de 20 kilomètres. Souffrant de la chaleur en été, où il subit également les agressions des mouches et des taons. Il trouve alors son salut dans les étendues d’eau où il se refugie et se refroidit. Mais l’orignal n’est toutefois pas le seul grand nageur parmi les cervidés québécois… Le caribou est également a aussi sa place sur le podium. Car il utilise ses sabots qui agissent telles des pagaies dans l’eau.
Mais mieux encore, un élan peut plonger jusqu’à 6 mètres de profondeur et rester immergé près de 8 minutes pour brouter au fond des marécages les végétaux aquatiques riches en cellulose. Pour cela, il obstrue ses narines, comme le ferait un chameau dans une tempête de désert. C’est pourquoi au Canada, on le considère comme un animal semi-aquatique, comme le castor.
Un cervidé de taille XXL !
Les mâles peuvent peser jusqu’à 600 kg et ont une hauteur au garrot de 190 cm. Tout de suite après lui, en terme de taille, se trouve le wapiti. Avec un poids de 350 kg et une hauteur au garrot de 150 cm, il est près de deux fois moins lourd que l’orignal, mais demeure l’un des plus grand cervidés. On notera que le cerf maral est le plus grand de la famille des cerfs élaphes (cervus elaphus asiaticus ou cervus canadensis sibiricus suivant la littérature scientifique). Le cerf maral, lui, ne se rencontre qu’en Asie Centrale.
Les bois de l’orignal : un panache « King Size » !
Comme tous les cervidés, l’élan porte des bois. Contrairement aux cornes, les bois sont faits d’os, sont ramifiés et tombent chaque année (les mues). L’orignal (ou élan) est reconnu pour ses bois palmés distinctifs. Ceux-ci ne poussent que chez le mâle. Le panache (ramure) atteint sa pleine maturité lorsque l’animal a environ six ans. Les plus jeunes orignaux conservent parfois leurs bois jusqu’en avril, mais les plus âgés les perdent généralement en novembre. Le panache d’un orignal adulte atteint normalement une envergure entre 120 et 150 cm d’une extrémité à l’autre. Mais il n’est pas rare d’en voir dépasser les 180 cm. Les plus grands se trouvent en Alaska, au Canada (nord Yukon) et sur la péninsule du Kamchatka. L’élan de Yukon (Yukon Moose) est le plus grand élan d’Amérique en termes de trophée et de poids. Les élans d’Europe sont plus petits en terme de panache. La repousse des bois est encore plus rapide que chez le cerf. Ainsi, la vitesse peut atteindre vingt centimètres tous les dix jours.
A noter que plus l’élan est âgé et plus les « palettes » sont recourbées vers le haut.
Les autres cervidés et leurs bois :
Rappelons qu’en Europe, par exemple, les chevreuils et les cerfs mâles perdent également chaque année leurs bois. Les chevreuils les perdent au début de l’hiver, et les cerfs seulement de février à avril.
Par ailleurs, c’est le caribou qui se démarque des autres. En effet, du cerf, de l’orignal, et du wapiti, la femelle caribou est la seule femelle cervidé qui porte des bois.
Ceci étant, chez le cerf de Virginie, une femelle sur 1 000 peut aussi porter de petits bois simples. La nature a horreur du vide !
Autres détails corporels :
L’orignal possède de longues pattes supportant son corps massif, lequel est surmonté d’une bosse entre les épaules. Son museau est long, avec une extrémité légèrement recourbée vers le bas. De plus, il est doté de longues oreilles (25 cm) et une queue courte (8 à 12 cm). Il possède une barbiche (fanon) au menton, aussi appelée cloche, surtout développée chez le mâle.
Le rut de l’élan :
Le rut a lieu principalement durant les deux dernières semaines de septembre mais peut varier selon les régions. Tout d’abord, la dynamique du rut nous apprend que, dès le début septembre, sous l’effet de la testostérone, les velours des mâles matures se nécrosent et ces derniers s’en départissent le plus rapidement possible. Les mâles émettent également des sons distincts, tels que des grognements profonds ou des appels plus mélodieux, dans le but d’attirer les femelles ou de défier d’autres bucks (mâles). Aussi ils marquent leur territoire, pour défier d’autres mâles et inviter les femelles en chaleur. Ainsi ils frappent les arbres avec leurs panaches ou de grattent le sol pour marquer leur territoire de leur odeur (musk).
Au printemps, après une gestation de 240 jours en moyenne, les femelles donnent naissance à un, deux ou même parfois trois petits. Ceux-ci restent avec leur mère jusqu’à la naissance du prochain petit.
La chasse de l’élan au Canada :
On chasse l’élan pendant la période du rut. Ainsi, dans le Yukon, la chasse de l’élan au Canada se fait à l’appel et à l’affût comme pour le brame du cerf. Selon les secteurs, la chasse s’effectue à partir de « tree-stands ». Comme tenu du gabarit de l’animal, l’utilisation d’un calibre type 300 Win Mag ou 8x68S est recommandée. Durant des milliers d’années, la viande d’orignal a été la base de l’alimentation des Premières nations du Yukon. Elle demeure toujours très populaire aujourd’hui. L’élan est particulièrement présent puisqu’on estime sa population au Canada, à plus de 600 000 individus, contre 400 000 en Europe.
Ici, la densité des animaux présents est exceptionnelle. De plus les trophées des élans du Yukon, sont parmi les plus grands, avec ceux du Kamchatka.
Enfin, la beauté de ces paysages sauvages est indescriptible.
Le Yukon est un vaste territoire du nord-ouest du Canada.
C’est un territoire sauvage et montagneux composé de toundra et de forêts boréales.
A la période du rut de l’élan, les couleurs de l’automne sont magiques.
Dans ce spectacle grandiose que la nature vous offre, vous serez totalement sous le charme. Ici la chasse prend une dimension différente.
Alors, prêt à partir à la chasse de l’élan au Canada ? Si tel est le cas consultez notre programme.
Article publié le 04/04/2025